Le « Non » au référendum coûtera 0,3 point à la croissance du PIB italien en 2017
Ce dimanche 4 décembre 2016, les italiens ont rendu leur verdict : à 59,1%, ils sont contre la réforme constitutionnelle envisagée par le gouvernement en place. Suite à ce vote, le Premier Ministre Matteo Renzi a décidé de démissionner. Euler Hermes analyse l’impact d’une telle situation sur l’économie italienne.
Dans sa dernière étude, intitulée « Italy : the show must go on », le leader mondial de l’assurance-crédit développe les points suivants :
- En 2017, l’incertitude politique pourrait engendrer une crise de confiance modérée. S’il n’y a pas d’effets indirects sur les banques et/ou le marché des obligations, comme le scénario central d’Euler Hermes le prévoit, la croissance du PIB italien devrait être handicapée de -0,3 points. Dans ce cas, l’économie italienne devrait croître de +0,6% en 2017, contre une prévision initiale de +0,9%.
- Contrairement à 2011-2012, un stress financier d’envergure devrait être évité. Si un tel évènement se produisait, la croissance du PIB italien se rapprocherait de la stagnation (+0,2%). Mais cette fois-ci, l’Italie bénéficie de véritables pare-feu, comme le programme d’assouplissement quantitatif de la BCE, et de l’amélioration du cadre institutionnel en Europe (MES). Le pays peut aussi se reposer sur plusieurs de ses forces structurelles, comme son excédent de balance primaire, et une dette publique majoritairement détenue par les résidents. En revanche, le secteur bancaire italien devrait ressentir le contrecoup.
- Les entreprises italiennes devraient faire les frais du choc de confiance, quoiqu’il soit mesuré. Un léger désinvestissement depuis l’étranger et un durcissement des conditions de financement sont à prévoir, ce qui devrait empêcher l’investissement de progresser (+0,2%). Sa croissance était initialement attendue à +2% en 2017.