+1,7% de croissance en 2018 pour l’Arabie Saoudite
A l'occasion de la visite en France du prince héritier d’Arabie Saoudite Mohammed Ben Salman, Euler Hermes fait le point sur l’économie saoudienne. Le leader mondial de l’assurance-crédit estime qu’après une année 2017 marquée par la récession (-0,7%), le pays devrait retrouver le chemin de la croissance dès 2018 (+1,7%).
Le PIB saoudien s’est contracté de -0,7% en 2017, affecté principalement par l’accord signé par l’OPEP en 2016. Cet accord limite la production de pétrole des pays membres de l’organisation, alors qu’il s’agit d’une ressource capitale pour l’économie saoudienne. Ainsi, l’activité du secteur pétrolier saoudien a reculé de -3% l’an passé. L’investissement et les exportations ont également été touchés, enregistrant respectivement un repli de -7% et -3,2%.
En 2018, la situation devrait s’arranger pour l’Arabie Saoudite, avec une croissance attendue à +1,7%. En effet, le gouvernement a annoncé une hausse des dépenses publiques en infrastructures qui devrait soutenir l’activité. De plus, le prix du pétrole est attendu à la hausse, à 64 USD le baril en moyenne en 2018 contre 54 USD en 2017, compensant ainsi la moindre production imposée par l’accord précédemment évoqué. Les exportations et l’investissement devraient alors s’en ressentir et repasser dans le vert.
L’Arabie Saoudite parvient également à corriger pas à pas ses déséquilibres. Après deux années consécutives de déficit, le solde du compte courant saoudien était excédentaire en 2017 (+2,2% du PIB), en partie grâce à la hausse des exportations de pétrole en valeur (+25%). Ce rebond, combiné au ralentissement des dépenses publiques l’année passée, a également contribué à la réduction du déficit budgétaire, qui est passé de -17% du PIB en 2016 à -9% en 2017. Euler Hermes estime qu’il ne représentera plus que -7% du PIB fin 2018.
« Alors que l’Arabie Saoudite renoue avec la croissance et l’équilibre, le prince héritier travaille à la transformation et à l’ouverture de l’économie et de la société. Mais les obstacles sont encore nombreux pour les entreprises. En matière de complexité du recouvrement de créances par exemple, le pays occupe cette année encore la dernière place du classement Euler Hermes », conclut Ludovic Subran, Chef économiste d’Euler Hermes.