+2,1% de croissance pour la France en 2018

Le PIB français a cru de +0,6% au quatrième trimestre de l’année, pour atteindre une croissance de +1,9% en 2017 (+1,1% en 2016). Selon Euler Hermes, cette performance relève surtout de l’investissement, qui a cru de +3,7% en 2017 (+2,7% en 2016). Si la consommation des ménages français n’a progressé que de +1,3% l’an passé (+2,1% en 2016), cette déception a été compensée par une croissance de l’investissement des ménages de +5,1%, un record depuis 1999. Ces derniers ont profité de la faiblesse des taux et du maintien des dispositifs incitatifs à l’investissement locatif (loi Pinel) pour miser sur l’immobilier, dont les prix continuent d’ailleurs de croître.

Côté entreprises, l’optimisme est également de rigueur. Entre effet de rattrapage et capacités de production quasi saturées, l’investissement des entreprises françaises a enregistré une forte croissance cette année (+4,3%).

« Au regard du retard d’investissement cumulé depuis la crise de 2007 (près de 40 milliards d’euros) et de la pleine utilisation des capacités de production (85,8%), cette performance n’est pas étonnante. De plus, avec la reprise des exports (+3,5% en 2017) et l’accélération de l’investissement des ménages, la demande est là. Les entreprises ont logiquement dû investir pour y répondre », analyse Stéphane Colliac, économiste France chez Euler Hermes.

En 2018, deux moteurs synchronisés pour l’économie française

Le leader mondial de l’assurance-crédit établit des perspectives prometteuses pour l’économie française en 2018, avec une croissance économique attendue à +2,1%. Là encore, l’investissement jouera un rôle majeur (+3,9%), mais sera accompagné par un rebond de la consommation des ménages (+2%).

« En 2018, on attend certes un léger ralentissement de l’investissement des ménages (+3,5%). Mais il s’agit d’une question d’arbitrage : nous estimons que les ménages privilégieront cette année la consommation à l’investissement. Au global, les dépenses des ménages devraient être soutenues par un nouveau recul du chômage à 8,9% en 2018 (9,5% en 2017). Nous pensons donc que la consommation devrait croitre plus rapidement que l’an passé », détaille Stéphane Colliac.

La reprise de la consommation des ménages tricolores offre également de belles perspectives aux entreprises françaises. Mais la demande externe sera aussi au rendez-vous de 2018, avec des exportations attendues en croissance de +4,7%.

« La croissance économique en zone euro atteindra +2,2% en 2018. C’est un signal très positif pour nos entreprises, puisque plus de la moitié de nos exportations sont dirigées vers la zone euro. Cette double accélération de la demande domestique et externe devrait inciter les entreprises à investir plus, pour produire plus, et vendre plus. Les entreprises en sont conscientes, et se montrent d’ailleurs optimistes. En témoigne l’indice de confiance de l’INSEE qui s’établissait à 113 en janvier 2018, son plus haut niveau depuis juin 2000. Nous pensons donc que l’investissement des entreprises françaises devrait croître de +5% en 2018, sa meilleure croissance depuis 2007 », conclut Stéphane Colliac.



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