« De nombreuses grandes entreprises sont entrées dans la crise en situation de fragilité financière, avec des marges sous pression et un endettement élevé, particulièrement dans les secteurs qui ont été les plus affectés par l’épidémie. Les différentes mesures sanitaires appliquées tout au long de 2020 (confinement, couvre-feu, restrictions), bien que nécessaires pour protéger la population, les ont entrainé en situation de défaillance », décrit Maxime Lemerle, Directeur des recherches sectorielles chez Euler Hermes.
La distribution, les services et l’agroalimentaire parmi les plus affectés
Le secteur de la distribution a été particulièrement affecté par ce phénomène, avec 9 défaillances de grandes entreprises observées en France en 2020 (+5 cas par rapport à 2019). Le chiffre d’affaires cumulé de ces entreprises défaillances atteint 2,6 Mds EUR, soit 40% du total des grandes défaillances constatées en France. Les services n’ont pas été épargnés, également avec 9 grandes défaillances en 2020 (+7 cas) représentant un chiffre d’affaires cumulé de 1,5 Md EUR. L’agroalimentaire complète le podium, avec 5 grandes défaillances observées en France en 2020 (+5 cas) représentant un chiffre d’affaires cumulé de 0,6 Md EUR.
Gare à l’effet domino
Le nombre total de défaillances a reculé en 2020 en France, mais il s’agit d’une évolution purement mécanique et statistique, qui ne reflète pas la réelle santé financière des entreprises. Selon Euler Hermes, le nombre total de défaillances d’entreprises devrait repartir à la hausse en France lors des deux prochaines années. Euler Hermes estime que 50.000 entreprises feront défaillance en France en 2021, et plus de 60.000 en 2022.